Les acouphènes sont des bruits « parasites » entendus de manière continue ou intermittente par un individu en l’absence de sources sonores extérieures. Ils peuvent être occasionnels ou permanents. Focus sur ce phénomène qui touche 20 millions de Français*.
Les origines des acouphènes sont variées, mais elles sont le plus souvent liées à une perte auditive apparue suite à un traumatisme auditif ou à l’usure de l’oreille liée à l’âge. Elles peuvent s’accompagner d’une intolérance aux bruits (hyperacousie).
Dans 95 % des cas, les acouphènes n’ont aucune gravité*.
Le son perçu est différent selon les personnes et peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement, un grincement, une sonnerie, un chuintement, un vrombissement, un gazouillis, un cliquetis, etc.
Un acouphène peut survenir très brièvement et disparaître aussitôt. Mais il peut également persister pendant plusieurs mois, voire même toute une vie. Dans le dernier cas, on parle alors d’un acouphène chronique.
Au total, on distingue trois catégories :
- acouphène aigu (3 mois maximum) ;
- acouphène subaigu (de 3 à 12 mois) ;
- acouphène chronique (+ de 12 mois).
Les conséquences des acouphènes sont très variables d’une personne à une autre. Il s’agit le plus souvent d’une simple gêne temporaire et occasionnelle. Mais les bruits perçus peuvent aussi incommoder en permanence le patient, affectant sa qualité de vie.
Dans ce dernier cas, plusieurs effets sont possibles :
- des troubles du sommeil ;
- des difficultés de concentration ;
- des sautes d’humeur ;
- de l’anxiété, voire une dépression.
En général, les acouphènes ont tendance à diminuer avec le temps, car les personnes touchées s’y habituent progressivement. On appelle cela le processus d’habituation. Selon les patients, cette adaptation se fait plus ou moins rapidement, en quelques mois.
Ce trouble auditif peut être très handicapant car souvent ils affectent la qualité de vie, son bien-être sanitaire et sa vie sociale. Même les acouphènes modérés peuvent gêner la personne à travailler ou à lier des relations avec autrui.
Il existe néanmoins des outils et traitements permettant de réduire ce phénomène. Le médecin ORL peut préconiser différentes thérapies
* Source : enquête JNA-Ifop 2020.