L'éthylotest anti-démarrage
L’EAD est un instrument de mesure du taux d’alcool qui empêche la mise en route du moteur de son véhicule si le taux d'alcool enregistré dans l'air expiré dépasse le seuil autorisé. Comment fonctionne-t-il concrètement et comment l’installer ? ToutRoule fait le point !
L’ethylotest anti-démarrage (EAD) est un dispositif qui a pour objectif de lutter contre les accidents liés à la conduite sous l’influence de l’alcool.
Fonctionnement :
Deux souffles sont demandés au conducteur :
- Un souffle au démarrage
- Le second, de façon aléatoire entre 5 et 30 minutes après le démarrage du véhicule, afin de vérifier que le conducteur n’était pas en phase d’alcoolémie ascendante ou qu’une personne n’avait pas soufflé à sa place avant de le laisser prendre la route seul.
Le taux d’alcool contrôlé par l’EAD est paramétré en fonction du permis, il est fixé à 0,1 mg/l pour les conducteurs novices ou 0,25 mg /l d’air expiré. Le conducteur ne peut pas modifier ce taux.
Installation :
L’EAD est un dispositif qui fait l’objet d’une homologation. Il doit être mis en place dans le véhicule obligatoirement par un installateur agréé par la préfecture. Ce véhicule peut être celui du conducteur mais également celui mis à disposition par son employeur.
L’automobiliste qui l’installe de son plein gré ou après une décision judiciaire ou médico-administrative doit le faire par un professionnel agréé par la préfecture (liste actualisée des installateurs agréés est disponible en préfecture).
L’EAD doit faire l’objet d’une vérification annuelle réalisée au sein d’un établissement agréé. Si cette vérification n’est pas effectuée, l’EAD empêchera le démarrage du moteur.
Les frais d’installation et de fonctionnement de l’EAD sont à la charge du conducteur. L’EAD coûte environ 1 300 € à l’achat ou 100 € par mois à la location. Il convient d’ajouter le prix du montage et du démontage dans le véhicule.
Certains usagers devront obligatoirement posséder un éthylotest anti-démarrage. Les automobilistes concernés par cette mesure sont notamment ceux ayant commis :
- un délit de conduite sous l’emprise de l’alcool ;
- un délit de conduite en état d’ivresse manifeste ;
- un délit de fuite suite à un accident ;
- un homicide ou des blessures involontaires sous l’emprise de l’alcool.