Qu'est-ce que l'endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique qui touche 1 femme sur 10 en France*. Quels sont les symptômes et comment diagnostiquer la maladie ?
L’endométriose est liée à la présence de tissus semblables à l’endomètre en dehors de l’utérus. Il existe trois types d’endométrioses : l’endométriose superficielle, l’endométriose ovarienne et l’endométriose pelvienne profonde.
L'endométriose se manifeste dès la puberté et les premières règles. C'est une maladie chronique qui régresse à la ménopause.
Il n’existe pas de moyens de prévenir l’endométriose.
Certaines femmes semblent davantage à risque de développer une endométriose :
- celles dont certains membres de la famille ont souffert de cette maladie ;
- celles qui ont des cycles menstruels plus courts que la moyenne, ou qui ont eu leurs premières règles très jeunes ;
- celles qui ont des malformations du col de l’utérus qui gênent l’élimination des règles.
Les symptômes
L'endométriose peut :
- passer inaperçue et être sans conséquence sur la fertilité ;
- être indolore mais a un retentissement sur la fécondité. Son diagnostic est alors posé lors d'un bilan d'infertilité ;
- avoir une douleur qui domine comme par exemple : règles douloureuses, douleurs pelviennes (partie inférieure du ventre), douleurs pendant les rapports sexuels, difficultés pour uriner, présence de sang dans les urines, douleurs à la défécation, sang dans les selles.
L’intensité de la douleur n’est pas corrélée à l'importance de l'endométriose.
Troubles de la fertilité
L’endométriose peut être découverte lors d’un bilan par exemple d’infertilité dont elle est une cause fréquente. Les problèmes d’infertilité concernent 25 à 50 % des femmes touchées par l’endométriose***.
Diagnostic
Les épisodes douloureux sont difficiles à vivre au quotidien, d'autant qu'on estime une errance de diagnostic d'environ 7 ans** avant que la maladie ne puisse être décelée.
Traitement
Il n’existe pas aujourd’hui de traitements définitifs de l’endométriose.
Le traitement de l’endométriose repose donc sur la prescription de médicaments destinés à bloquer la production d’hormones féminines, et sur la chirurgie visant à enlever les lésions :
1°) Lorsque la patiente n’exprime pas de désir de grossesse, le traitement de l’endométriose repose sur un traitement hormonal par contraception œstro-progestative (pilule qui sera prise sans arrêt entre les plaquettes) ou par la pose d'un stérilet hormonal délivrant du lévonorgestrel.
2°) Lorsque la pilule ou le stérilet hormonal sont insuffisants pour contrôler les symptômes, le médecin peut prescrire des analogues de la GnRH (hormone libératrice des gonadotrophines, des hormones qui stimulent les ovaires). Dans ce cas, ces médicaments sont impérativement être associés à un progestatif et à un œstrogène pour prévenir le risque d’ostéoporose.
3°) Si l’endométriose est sévère et le traitement médicamenteux insuffisant, ou si les lésions entraînent une infertilité ou des conséquences potentiellement graves, il peut être nécessaire d’enlever les kystes et les adhérences provoquées par les fragments d’endomètre présents dans la cavité abdominale par un traitement chirurgical.
Sources : * Inserm - ** doctissimo.fr - *** sante.fr