Harcèlement sexuel au travail : l'identifier et réagir
Le harcèlement peut prendre différentes formes et est puni par la loi. Comment reconnaitre des faits de harcèlement sexuel au travail ? Que faire si vous êtes concerné ou témoin ? ToutRoule fait le point.
Le harcèlement sexuel entraîne des conséquences sur la santé physique mais aussi mentale des salariés et impactent le fonctionnement ainsi que l’image de l’entreprise. Il est donc important de le prévenir et réagir pour protéger l’ensemble des salariés.
Dans le Code du travail, il existe deux types de harcèlement sexuel :
1°) La pression grave dans le but d’obtenir un acte de nature sexuel (dit « harcèlement sexuel assimilé »)
C’est un abus d’autorité, concrétisé par des menaces sur les conditions de travail, des actes de chantage à la promotion ou au licenciement, pour obtenir des actes sexuels.
L’auteur tente d’imposer un acte de nature sexuel à une personne en contrepartie soit d’un avantage (obtention d’un emploi, d’une augmentation) soit de l’assurance qu’elle évitera une situation dommageable (licenciement, mutation dans un emploi non désiré…) : c’est le chantage sexuel.
Il peut s’agir de toute demande destinée à assouvir un fantasme d’ordre sexuel, voire à accentuer ou provoquer le désir sexuel : les demandes de caresses, de baisers, exiger d’une personne qu’elle dévoile, touche, évoque certaines parties intimes de son corps ou qu’elle prenne des positions suggestives.
2°) Les propos ou comportements à connotation sexuelle non désirés et répétés
Moins facile à identifier, cette seconde catégorie de harcèlement sexuel, aux effets tout aussi pernicieux, regroupe un ensemble de propos ou comportements qui, du fait de leur caractère répété (au moins deux, mais la loi ne fixe pas de délai minimal ou maximal entre deux agissements), insistant et non désiré, créent un climat intimidant, outrageant, ceci même sans l’expression de menaces évidentes.
Cela peut se caractériser par des propos, plaisanteries obscènes, grivoises ; propos familiers à connotation sexuelle ou sexiste (« tu m’excites », « une si jolie fille comme vous »…) ; mise en évidence de textes, images, vidéos, objets à caractère sexuel ou pornographique ; regards insistants, sifflements ; actes sexuels mimés, jeux de langue.
Victime ou témoin : qui solliciter* ?
Le saviez-vous ?
1 femme sur 40 en emploi a été confrontée au travail à une situation de harcèlement sexuel et 1 sur 100 à des « contacts imposés ». Cela concerne également 1 homme sur 80**.
IRP AUTO Solidarité-Prévention vous accompagne sur ce sujet. Retrouvez toutes les actions à votre disposition en vous connectant sur votre compte.
* Source : www.inrs.fr.
* Source : www.interieur.gouv.fr.