Comment prévenir l'asthme professionnel ?
En France, 10 à 15 % des asthmes ont une origine professionnelle*. Plus ils sont détectés précocement, meilleur est leur pronostic. Qu’est-ce que l’asthme professionnel et comment le prévenir ? ToutRoule fait le point avec vous !
Qu’est-ce que l’asthme professionnel ?
On parle d’asthme professionnel quand le ou les facteurs qui déclenchent ou aggravent l’asthme sont présents sur le lieu de travail. Il est le plus souvent d’origine allergique, induit par une exposition à des substances d’origine végétale ou animale, des produits chimiques ou des métaux.
Certaines personnes développent un asthme pour la première fois sur leur lieu de travail. Selon le mécanisme à l’origine du déclenchement de l’asthme, la maladie peut se développer très lentement ou bien plus rapidement.
Comment prévenir l’asthme professionnel ?
Dans un premier temps, il est nécessaire d’identifier les agents sensibilisants et des irritants des voies respiratoires dans l’environnement de travail.
Ces produits peuvent être repérés à l’aide du pictogramme suivant, accompagné de la phrase de risque H334 « Peut provoquer des symptômes allergiques ou d’asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation. ».
Dans les services de l’automobile, on retrouve notamment les peintures, mastics et les produits de nettoyage.
Certains procédés émettant des substances irritantes sous forme de gaz, poussières, fumées peuvent également entraîner de l’asthme. Dans les services de l’automobile, il s’agit notamment des activités exposant les salariés aux gaz d’échappement (lors des essais ou des réglages moteurs par exemple), aux poussières métalliques (ponçage), aux fibres céramiques réfractaires (nettoyage et remplacement des freins) et aux fumées de soudage.
La substitution du produit ou du procédé dangereux, quand elle est possible, ou la réduction des expositions, s’impose pour prévenir les allergies ou une hypersensibilité bronchique, qui risquerait d’évoluer vers un asthme
Par exemple, pour les opérations de nettoyage de pièces, on peut privilégier l’utilisation de fontaines de dégraissage biologique.
Pour les activités exposant les salariés à des fumées, poussières ou vapeurs, il convient de privilégier un captage à la source des émissions et de travailler dans un environnement disposant d’une ventilation adaptée.
Il est également important de toujours porter ses EPI (gants, masque et lunettes) lors des manipulations.
En prévention secondaire, le médecin du travail joue un rôle essentiel en dépistant la maladie dès ses prémices. La gravité de l’asthme est liée au temps de latence entre le début des symptômes et la prise en charge. L’arrêt de l’exposition à l’allergène est la mesure thérapeutique déterminante à prendre en cas d’asthme professionnel allergique. Pour les asthmes provoqués par des expositions fortes aux irritants.
Enfin, chez un salarié souffrant d’un asthme non professionnel aggravé par son travail, ces mesures d’éviction sont également importantes. Un aménagement du poste pourra être préconisé pour éviter les cofacteurs favorisants (travail au froid, efforts importants…).
* Source : ameli.fr